Les prix de l’or et de l’argent ont grimpé à leurs niveaux les plus élevés en respectivement plus de trois et quatre mois, bénéficiant de leur statut de valeurs refuge dans un marché empreint de craintes d’une intervention militaire occidentale en Syrie.
Le métal jaune est monté mercredi à 1433,83 dollars l’once, son niveau le plus élevé depuis la mi-mai, alors que plusieurs pays occidentaux, États-Unis-Angleterre-France, semblaient sur le point de lancer une action militaire contre le régime syrien, accusé d’une attaque meurtrière aux armes chimiques la semaine dernière. Les alliés russe et iranien de Damas mettaient toutefois en garde contre une déstabilisation de l’ensemble de la région.
Les cours sont ensuite redescendus de leurs sommets, après que le parlement britannique ait rejeté jeudi toute intervention militaire unilatérale en Syrie.
Dans ce contexte, l’or souffrait de l’appréciation du dollar, autre valeur refuge traditionnelle, mais aussi aidé par la révision en hausse de la croissance américaine au deuxième trimestre. Ce bon indicateur a alimenté les attentes d’une diminution dès septembre du programme de soutien à l’économie des États-Unis (85 milliards de dollars par mois) mis en place par la Réserve fédérale américaine (Fed).
La perspective d’une diminution de ces injections soutient ainsi le billet vert, dont la hausse rend plus onéreux les achats de métaux précieux, libellés en dollar.
Sur le London Bullion Market, l’once d’or a terminé à 1394,75 dollars au fixing du soir, contre 1377,50 dollars le vendredi précédent.
L’argent est monté mercredi à 25,10 dollars l’once, son niveau le plus élevé depuis la mi-avril avant de terminer vendredi à 23,64 dollars, contre 23,06 dollars sept jours auparavant.